Accompagner la fin de vie

Mourir est un processus naturel. Pour autant l'inconnu qui nous attend tous dans ce passage est source d'une grande angoisse.

La souffrance du corps, de l'esprit et de l'âme doivent être écoutées, entendues et soulagées dans la mesure du possible.

Malheureusement, la peur de la mort l'a rendue presque interdite dans notre société où les valeurs de jeunesse, d'efficacité, de beauté dominent. Ainsi, parler de la mort est devenu tabou, et la personne confrontée à la fin de sa vie, du fait d'une maladie ou simplement de son grand âge ne trouve souvent plus d'oreille attentive. Le mourant est bien souvent abandonné avec ses peurs, ses souffrances et ses questionnements, car il nous renvoie à notre propre finitude.

Mon expérience de plus de 10 ans d'accompagnement de nos anciens au sein des ehpads m'a montré que bien souvent, lorsque la fin approche, les portes se ferment sur celui qui vit son dernier voyage. On prétexte ne pas vouloir le déranger .... l'isolement est fréquent pour celui qui meurt aujourd'hui.

Hors, le besoin de présence, d'écoute et de soutien est grand. Les proches, les aidants ont également besoin d'être soutenus et accompagnés.

Image par truthseeker08 de Pixabay

À domicile ... mourir chez soi

A domicile, j'accompagne la cellule familiale dans ces temps où l'être nous quitte. Je peux intervenir dès l'annonce de la maladie grave, ou lorsque l'état de santé d'un parent décline. Parler la mort n'accèlère pas sa venue, mais au contraire soulage celui qui sent sa fin venir et ceux qui ont choisi d'être présents pour accompagner un proche.

Accompagner celui qui meurt, c'est à la fois s'engager dans un corps à corps et de coeur à coeur. Mes compétences d'infirmière me permettent de poser les gestes assurés et respectueux, pour que la personne qui souffre se sente contenue, et soulagée. L'humanité, la tendresse, la présence tranquille et l'écoute, la connaissance des processus physiologiques de la fin de vie sont les qualités que j'apporte dans mon travail auprès des mourants.

J'utilise également la santé humaniste et la naturopathie afin d'accueillir au plus juste les émotions de chacun et les soulager avec des moyens naturels (accompagnement émotionnel, huiles essentielles, toucher, massage). L'écoute de l'état intérieur par la prise du pouls de Nogier me permet de savoir où la personne, même inconsciente, se situe sur son chemin d'acceptation de sa mort.

La collaboration avec les différents acteurs du soin est essentielle pour un accompagnement de qualité. Ainsi, je peux être amenée à assurer le relais et les transmissions auprès du médecin traitant, de l'infirmière libérale, des services d'HAD, etc... et ainsi soulager la famille ou le malade qui doivent parfois expliquer à différents intervenants la situation de soin.

À l'hôpital, en ehpad

Il est possible que j'intervienne auprès d'une personne en fin de vie à l'hôpital ou dans d'autres institutions, en accord avec l'équipe soignante du lieu.

Image par Myriam Zilles de Pixabay